© Yannick Ribrioux
Epoque gallo-romaine
Un important cimetière gallo-romain fut décrit par Péan et Charlot. Situées sur le site des Champs-Barras, à la limite de Mareuil et de St-Aignan et face à l'Ile des trois évêques, les tombes étaient principalement occupées par des squelettes d'adultes, face tournée vers l'orient, et le plus souvent remplies d'amphores, de vases de verre, de lampes lacrymatoires et de monnaies postérieures aux Antonins (après 274 ap. JC.) en moyen et petit bronze ; certaines datent des règnes de Victorinus (269-270 ap. JC.), d'Aurélien (270-275 ap. JC.) et de Constance Chlore.
 
Ce cimetière servait probablement de lieu de sépulture au fort des Barras que les traditions disent avoir été édifié à l'angle du promontoire formé par le vallon de la Malpenée et du Périllard, et du pagus voisin dont les ruines ont été remarquées près de la Bénardière dans un champ jonché de tuiles à rebords. Ce site dominant toute la vallée et construit à la limite des pays Bituriges et Turons aurait été détruit par les Sarrazins.
D'autres tombes identiques à celles des Champs-Barras ont été décrites près de la ferme de Vaugelée et au lieu-dit le grand Cimetière à l'entrée du bourg. Quelques objets, poteries et monnaies gallo-romaines ont été trouvées dans les jardins près de l'église.

Enfin, près de la ferme du Bas-Bagneux, les eaux d'une fontaine se déversaient dans un aqueduc qui aboutissait à des bâtiments romains encore visibles à la fin du XIXe siècle.

Le christianisme fut introduit de bonne heure à Mareuil, peut-être vers la fin du IVe siècle par Saint-Martin lui-même, à l'époque de ses prédications à Amboise, à Chisseau, au Louroux près Manthelan. Grégoire de Tours, qui appelle ce village Maroialum ou Maroialensis vicus, témoigne seulement de son existence au VIe siècle.