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Le loup est signalé
de longue date dans le Loir-et-Cher et on pouvait sans doute le rencontrer
dans les bois qui couvraient les coteaux de Mareuil, comme en témoigne
le lieu-dit du "Chêne du loup", appelé ainsi car
on devait probablement y pendre les loups capturés vivants (biblio).
La dispersion de l'habitat au Moyen
Age dans les zones fraichement défrichées a nécessairement
rapproché le loup des activités humaines, avec tous les
risques encourus à la lisière des bois.
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Ces rencontres malencontreuses
se transformaient parfois en drames que nous rapportent les registres
paroissiaux, les loups s'attaquant de préférence à
des femmes ou des enfants sans défense.
Le milieu du 18e siècle voit une recrudescence des attaques sur
l'homme de part et d'autre de la Loire entre Tours et Blois. Les années
1748 et 1749 ont particulièrement marqué les esprits. L'intervention
inefficace de la Louveterie Royale dans la Forêt d'Amboise durant
l'été 1748 n'a fait que déplacer les attaques de
la "Bête féroce" vers les plus petites forêts
du sud (biblio).
Ainsi, en octobre 1748 à Mareuil, on dénombre officiellement
quatre attaques dont deux mortelles :
- à la Haute Méchinière, Marie Coutant (12 ans) est
dévorée ; son demi-frère (6 ans) et sa demi-soeur
(8ans) sont sauvagement attaqués mais échappent à
la mort,
- non loin de là, à la Gentinière, la fille de Besnard
(16 ans) est sauvée grâce à l'intervention d'un domestique
de la métairie,
- au lieu de la Fontaine,
la fille de Nicolas Marteau (11 ans) s'en tire avec une fesse arrachée...
- Quelques mois plus tard (mars 1749) une nouvelle attaque coûte
la vie de Marguerite Sabar (10 ans) près de la Boulaye.
Ces attaques ne sont pas isolées puisque, dans la même période,
on dénombre à Orbigny et surtout Céré-la Ronde,
de l'autre côté des bois au sud de Mareuil, 8 attaques dont
7 mortelles.
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