Au
Moyen Age, les seigneurs de Mareuil sont les vassaux des seigneurs de St-Aignan.
Les premiers documents qui font état de la famille
"de Mareuil" datent de 1271. Six générations
vont se succéder jusqu'au XVe siècle. Elles n'ont laissé
aucune trace architecturale..
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En 1438, l'héritière
de Louis, seigneur de Mareuil, épouse Gilles des
Bans, écuyer seigneur de Mareuil, fils de Jean des Bans cité
aussi seigneur de Mareuil dès 1380, et petit-fils de Guillaume des
Bans qualifié de "Noble homme et Sire de Mareuil" en 1346
(biblio).
La Maison "des Bans" sera présente sur la paroisse jusqu'à
la fin du XVIIe -début du XVIIIe siècle (biblio).
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Cette famille est à
l'origine de la construction du château et de ses extensions actuelles.
Le gros œuvre date du XVe siècle ; il comprend un modeste corps
de logis qui abrite les anciennes cuisines, flanqué d'une tourelle
d'escalier polygonale sur la façade est.
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Au
XVIIe siècle, une longue aile en retour d'équerre, orientée
nord-sud est construite et garnie de deux pavillons carrés. Un inventaire
de 1691 indique que Pierre Desbans, écuyer, sieur de Mareuil tient
en fief la seigneurie de ce nom : il y a "maison fort, tours, pavillons
et autres bâtiments, court renfermée et pont-levis"
et dans la "basse court", une métairie comprenant
"granges, écuries, étables, bergeries, pressoir, fuyie,
jardin et verger sur quatre arpents". Les archives
indiquent que les terres de la Herpinière, la Terre du Bois, Vaugelée,
la Lionnière et le moulin
Civière sont aussi rattachés au château.
Dans cette partie du château, très abîmée au cours
du XXe siècle, les seuls décors d'origine qui ont pu être
retrouvés et mis en valeur sont ceux de la salle dite "salle
nord", correspondant sans doute à l'ancien salon de réception.
Après avoir servi de salle
de classe puis de local de stockage de matériel agricole, cette
pièce, abandonnée aux intempéries pendant un demi siècle,
a bénéficié d'une importante restauration terminée
en 1999 qui met en valeur le magnifique plafond polychrome et le manteau
de cheminée datés d'environ 1630. Une
petite pièce attenante,
transformée en débarras et en cave portait aussi quelques
traces de décors.
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Au
début du XVIIIe siècle, après la mort de Louis-Hugues
des Bans et de son épouse Catherine Bourdaloue,
le château échoit en 1710 à sa soeur Marie de Bourdaloue,
veuve de Charles le Fuzelier, seigneur de Cormeray, qui en fait le legs
en 1720 à sa fille, épouse de Louis de Maillé, seigneur
de Roujoux à Fresnes.
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Après
le décès de René de Maillé, fils de Louis, et
par testament de 1756, Louis de Maillé-Brezé, frère
de René, marquis, Chevalier de l'Ordre Militaire de St-Louis devient
propriétaire du château de Mareuil, tout en demeurant au château
de Roujoux.
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En
1768, Paraclet Chesnon achète le château qui revient, après
son décès, à son frère et ses soeurs. Domiciliés
à Chisseaux, ceux-ci font une vente conjointe en 1803 à Jeanne
Charbonnier de Villequetout et à son fils Louis Gabriel Poitelon
du Tarde. Des plans de restauration du château et des plans du
jardin sont réalisés en août 1814 par Alexandre Pinault,
architecte à qui l'on doit de nombreux aménagements de Blois
au début du XIXe siècle en sa qualité d'architecte
départemental.
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Louis
Poitelon du Tarde est maire
de Mareuil au début du XIXe siècle. Mais ses relations et
son ambition le poussent à vendre les quelques 9 fermes dont il a
hérité à Mareuil pour aménager le château
de Château-La-Vallière (Indre-et-Loire) dont il deviendra comte.
En 1859, sa veuve et sa fille, Louise, épouse de Albert Lezay-Marnesia,
cèdent la "salle nord" et quelques pièces de l'étage
à la commune pour en faire une salle
de classe et le logement de l'instituteur.
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Semble-t-il
sur la volonté de Louis Poitelon du Tarde avant sa mort et pour quelques
services personnels rendus, le château est vendu au régisseur,
Pierre Patin,
en 1861. Quatre générations vont se
succéder et transformer, petit à petit, les locaux en bâtiments
agricoles plus ou moins entretenus.
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En 1982, la commune fait l'acquisition
du château et des bâtiments annexes. Quelques travaux de soutènement
sont exécutés en 1984 sur les structures et murs les plus
abîmés. Puis, un aménagement est réalisé
pour disposer de salles de réunions et d'expositions, d'une cuisine
et de chambres de gîtes.
