Capitaine
Lecoz
Séduisant et d'un grand
charisme, le "Capitaine Lecoz" se fait reconnaître
par Londres après avoir mené quelques actions d'éclat
dans le secteur de Loches, à la tête d'un maquis qui réunit
une trentaine d'hommes. Poursuivi
par les Allemands, il continue à mener la grande vie de châteaux
en châteaux, se réfugie le 27 juillet 1944 dans la forêt
de Brouard qui abritait d'autres maquis
locaux, rassemble plus de 120 hommes en 5 jours et, le 3 août, s'installe
sur la commune de Mareuil, aux lieux-dits Basfer et la Haute Méchinière
; il y retient, entre autres prisonniers, les propriétaires du
château de Montpoupon.
Après avoir rançonné les propriétaires d'Aiguevive,
de Mesnes
(M. Houzeau) et de Montpoupon, il se rend au Bas-Guéret. Albert
et Jean Cuvelier
assistent impuissants à la mise à sac de leur château,
au chargement de leurs biens les plus précieux dans trois camions
et ne peuvent que regretter la trahison de quelques proches qui ne s'opposent
guère au pillage. La bibliothèque est épargnée
mais ils doivent verser une rançon de 200 000 F or pour avoir la
vie sauve.
Lecoz n'en n'oublie pas moins la mission de redresseur de torts
dont il s'est investi : peu après son passage au Bas-Guéret,
il abat, "pour l'exemple", un jeune ouvrier agricole de la Haute
Méchinière qui eut la maladresse de faire une quête
peu appréciée du Capitaine. Poursuivant son "nettoyage"
(sic), il fait une incursion le soir même dans le bourg de
Mareuil, extirpe quelques noms de personnes suspectées de sympathie
pour Vichy : deux d'entre elles sont immédiatement exécutées,
sans jugement, au château de Razay à Céré-la
Ronde.
Arrêté le 21 octobre 1944, jugé pour 18 assassinats,
Georges Dubosc, alias "Lecoz", fut démasqué
comme usurpateur et bandit de grand chemin, condamné à mort
et fusillé le 14 mai 1946 dans la cour de la prison d'Angers.
(biblio
Briais) (biblio
Hangouet) (biblio
Rosso) .
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