© Yannick Ribrioux
 

Les maquis

La mise en place de la ligne de démarcation par l'armée allemande en juin 1940, la demande d'armistice du Maréchal Pétain suivi de l'appel du général de Gaulle furent des éléments cristallisant le refus, par quelques uns, de la présence ennemie sur le territoire français. Dès le début 1943, de petits groupes se forment au gré des relations, des idéaux, des clandestinités (refus du Service du Travail Obligatoire) sans véritable coordination. Chacun agit en fonction des occasions qui se présentent, avec des moyens limités, sans avoir nécessairement le soutien logistique de Londres qui refuse d'apporter de l'aide à des hommes qui ne sont pas des militaires et qui, souvent, sont d'obédience communiste. Toutefois le S.O.E. (Special Operations Executive créé en 1940 par Winston Churchill) fait parfois appel aux services de certains de ces petits groupes expérimentés pour organiser la réception des parachutages d'armes et de matériels de sabotage.(biblio Suttill)
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Il faut véritablement attendre le débarquement allié du 6 juin 1944 pour que, sous la responsabilité de la mission S.O.E. chargée d'instruire les groupes de Résistance, d'armer et d'aider l'organisation militaire des maquis, une coordination des actions se mette en place.
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Pendant toute la période de retraite des troupes allemandes, les actions des maquis, très nombreux dans toute la vallée du Cher, se sont accélérées. Pour ne retenir que ceux qui ont opéré à Mareuil ou à proximité au milieu de l'année 1944, on peut citer :
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- le groupe de Vatan-Levroux, rattaché au Bataillon "Comte" auquel appartient la compagnie FFI "Camille" commandée par le lieutenant Guiet. C'est cette compagnie qui s'installera au Bas-Guéret en août 1944 pour mieux surveiller les mouvements de l'armée allemande.
- la 4e compagnie du bataillon "Robert", sous les ordres du lieutenant Pierre Thomas ("Pat"), et dont de nombreux éléments sont issus du tout premier sous-réseau "Adolphe" démantelé en 1943 et auquel appartenait André Gatignon ; elle compte plusieurs mareuillais qui, après ce démantèlement, avaient reconstitué un nouveau groupe FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) au début 1944. En août 1944, elle viendra se réfugier au lieu-dit la Davière.
- une partie du maquis du Petit Mousseau se joint à la compagnie du lieutenant Thomas.
- enfin, un maquis transfuge de la région de Loches, "le maquis Le Coz", opère pendant tout l'été 44 dans la région, le plus souvent au mépris des règles acceptées par les autres maquis
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