© Yannick Ribrioux |
Eglise
Saint-Martin
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Au VIe siècle Gontran
Ier, petit-fils de Clovis, possède le Berry ; à la mort
de son frère Chilpéric Ier, il veut soumettre les Tourangeaux
et Poitevins qui expriment le souhait de se rallier à son neveu
Childebert II, fils de feu Sigebert Ier, âgé d'environ 15
ans. Dans son "Histoire des Francs", Grégoire de Tours
rapporte comment les Berrichons envahissent alors la Touraine en 584 et
incendient l'église en bois de Mareuil. Les reliques de St-Martin,
tant convoitées depuis deux siècles, y avaient été
mises à l'abri et échappent miraculeusement à la
destruction. |
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On ne retrouve trace d'une
église à Mareuil qu'en 1253, dans une bulle d'Innocent IV
qui la dit appartenir à l'abbaye de Villeloin. Cet édifice
en pierre de Bourré, construit à la fin du XIe-début
XIIe siècle, a une architecture dont les traces romanes sont encore
visibles à l'extérieur de la nef (arcs en plein cintre,
contreforts et trace de l'ancien pignon sur la façade occidentale).
Une tour de clocher à flèche de pierre fut sans doute construite
ultérieurement au sud. Le cimetière
entourait probablement tout l'édifice. |
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A la fin du XVe siècle,
après la guerre de Cent ans, les grands murs latéraux à
petites ouvertures faisant de l'église un lieu de refuge ne se
justifient plus ; ils sont abaissés et de nouvelles fenêtres
de style gothique flamboyant sont ouvertes pour éclairer les chapelles
latérales de la nef. |
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Au début du XVIe siècle,
un lambris est mis en place dans l'avant chœur, (la nef reste à
charpente apparente), condamnant probablement l'accès à
la tour du clocher par une échelle ; une tourelle d'entrée
extérieure est alors construite au sud : elle est décorée
d'une niche qui devait abriter une statue de St-Martin sous laquelle
on peut voir les traces ocres d'un cadran
solaire. |
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En 1698, à la suite
de crues successives, le clocher s'écroule et entraîne dans
sa chute l'abside romane. Dès la fin du XVIIe-début du XVIIIe
siècle, le chœur lambrissé est reconstruit ainsi que le
clocher actuel ; un maître-autel
est installé au fond du chevet et une porte est ouverte au nord,
sous l'une des baies. La cour du château est fermée par un
porche appuyé sur le choeur. |
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La famille "
des Bans - Bourdaloue ", dernière génération occupant
encore le château à la fin du XVIIe siècle, participe
alors à l'ornementation de l'église par de nombreux dons,
legs et fondations. En témoignage de reconnaissance, les frontons
des deux chapelles latérales seront ornés de leurs blasons. |
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Le
XVIIIe siècle n'est marqué que par quelques travaux d'entretien
sommaires, l'installation de deux petites cloches, la construction d'une
galerie extérieure
au sud et de l'autel du Dieu de la Pitié. |
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La
Révolution met un terme à la pratique du culte dans l'église
; les ornements sont envoyés au District, trois des quatre cloches
sont descendues ; l'église est vidée pour devenir le Temple
de la Raison puis Temple de l'Être Suprême. En 1795, le curé
Louis Gilbert, contemporain du curé
Lambert, déclare vouloir exercer le culte dans une salle
du château. |
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Lorsque la Fabrique
est reconstituée en 1800, on ne peut que constater l'état
de délabrement de l'église, peu entretenue pendant un siècle
et fortement dégradée pendant la Révolution au même
titre que d'autres édifices religieux (Croix
de Bagneux, statues, etc...). Tout au long du XIXe siècle, ce
ne sont que successions de travaux, de nombreuses réparations de
la toiture qui nécessitent sans cesse des aides et impositions extraordinaires
souvent contestées par la population non pratiquante ; le lambris
du chœur est remplacé par un plafond en plâtre, plafond dont
la nef sera aménagée quelques temps plus tard. Les murs sont
enduits en 1855. Petit à petit l'église est remeublée
et s'enrichit de ses nouveaux ornements (icônes, tableau
don de l'Empereur, lustre)
et d'un ex-voto mystérieusement retrouvé à Mareuil
à la fin du siècle ; les fonds baptismaux sont achetés
en 1827 et le confessionnal en 1855. |
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La
réinstallation de nouvelles cloches fut l'un des objets de discorde
entre l'abbé Berrand et le
maire ; malgré les oppositions du Conseil municipal, Marie (666 kg,
1,073 m, fa) et Julie (325 kg, 0,840 m, la), dons de la famille Verley,
fondues à Montargis par Chambon, furent mises en place en 1886. Une troisième cloche, Martine (470 kg, 0,954 m, sol), est fondue et mise en place en 1911. |
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C'est au début
du XXe siècle que l'église va prendre son aspect
actuel. L'horloge est installée en 1900. A l'occasion de la préparation
de la Mission de 1933 on découvre que l'autel possède une
niche cachée par "la
Crucifixion" ; la statue de Ste Thérèse et plus tard
celle du Sacré Chœur y seront placées. |
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A l'initiative
de l'abbé Roger, puis de
ses successeurs, l'autel, avec
ses reliquaires et son nouveau
tabernacle, est restauré ; les murs sont repeints ; les bancs
sont étiquetés. Les vitraux
sont remplacés par des œuvres de Gouffault (1933, 1938) et de Lux
Fournier (1936, 1939, 1947) : l'un d'eux, don de la famille Cuvelier-Verley,
représente ND. du Bas-Guéret. |
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lien avec la collection de cartes postales de l'église | ||
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