© Yannick Ribrioux |
Mairie
- Ecoles
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Depuis
deux siècles, les histoires de la mairie et de l'école ont
toujours été intimement liées. . |
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Au lendemain de
la Révolution, les nouvelles structures administratives doivent se
mettre en place rapidement. Passée la période de décisions
autoritaires où l'église
est vidée de ses ornements et devient le Temple de la Raison, lieu
de lecture des nouveaux décrets de l'Assemblée Nationale puis
Temple de l'Être Suprême, les esprits se calment dès
1800 : la "chose publique" n'est pas si facile ; la population
est partagée entre le radicalisme des uns, les hésitations
des autres, l'incompréhension des agissements d'un curé "révolutionnaire"
et le respect d'institutions qui ne sont pas si lointaines. . |
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En 1801, le presbytère,
qui avait été transformé en école publique et
hébergeait le siège de la municipalité, retrouve sa
fonction initiale. Le curé
Lambert refuse de céder la grange aux dîmes pour en faire
la maison commune, malgré son état de délabrement avancé
et l'intervention du préfet. Un bâtiment pour héberger
la mairie est donc construit en 1814, date à laquelle le maire
n'était autre que le châtelain, Louis Poitelon
du Tarde !... Quelques années plus tard, la grange aux dîmes
sera démolie et ses matériaux serviront à la restauration
du presbytère. . |
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Au lendemain
de la Révolution il y a bien quelques tentatives pour faire venir
un instituteur à Mareuil mais, l'école n'étant ni gratuite
ni obligatoire, la fréquentation de la classe est faible. Il faut
attendre la loi Guizot de 1833 demandant l'installation d'un instituteur
dans chaque commune pour voir apparaître, malgré les difficultés
financières, le projet d'achat d'une "maison d'école"
qui pourra accueillir jusqu'à 60 garçons dans une seule classe
à la fin des années 1840 ainsi qu'une salle de mairie, l'ensemble
se situant dans des bâtiments, aujourd'hui en grande partie démolis,
au niveau de l'actuel n°64 rue de la République. Un
peu plus tard, en 1859, la famille Poitelon du Tarde vend la "salle
nord" du château à la commune pour en faire une salle
de classe, ainsi que quelques pièces au rez-de-chaussée et
au premier étage pour héberger l'instituteur. Mareuil compte,
alors, plus d'une centaine d'enfants en âge d'être scolarisés
; M. Huard, instituteur à partir de 1866, dirige à lui seul
une grande classe mixte. Vers 1878, l'arrivée d'une adjointe permet
la prise en charge des filles dans un petit bâtiment situé
à la sortie du bourg, dans la ferme attenante au parc du château. . |
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Au début des années
1880, la plupart des communes voisines se sont déjà dotées
d'un véritable bâtiment d'école dans l'esprit de la
toute nouvelle loi Jules Ferry : l'école est un endroit où
l'on enseigne aux enfants les grands principes républicains qui
feront d'eux des citoyens
patriotes. Mareuil élabore quelques projets jugés trop
ambitieux par la préfecture ; après révisions et
corrections, c'est en 1889, sous le mandat d'Arthur
Johnston, que les travaux de l'actuelle mairie-écoles sont
décidés et confiés à Ernest Chavigny, architecte
à Montrichard. La mairie-écoles est inaugurée le
11 septembre 1892 et peut s'afficher
fièrement pour accueillir le buste de Marianne
acheté quelques années plus tôt et le matériel
de premier secours. |
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A
la suite du conflit de 1914-1918, il est décidé d'ériger
un monument aux morts à la mémoire des soldats victimes de
la "Grande Guerre". Ce sera fait en 1926, devant le perron de
la mairie, sur la place où se déroulaient la plupart des fêtes
de la commune
(biblio). Mais la fin du premier conflit
mondial ne fait pas oublier que, bien que ramené à 12 mois
en 1920, le service
militaire reste une obligation pour tous les jeunes citoyens. . |
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Les initiatives
des maires successifs et des instituteurs n'ont cessé de se multiplier
à travers les aménagements de classes, de cantine, de travaux
d'assainissement aboutissant, en 1955, à l'ouverture des nouvelles
salles de classes à la place des anciens préaux ; l'organisation
de fêtes, de voyages,
de sports sur un terrain loué après de longues tractations
en 1950, donnaient un sens supplémentaire à l'action de
ceux qui furent nos "maîtres et maîtresses". Registre des Délibérations municipales de Mareuil, 1793-1850, (télécharger fichier pdf 2,46 Mo) |
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